Comment bien choisir son bois de chauffage ?

Le choix du bois de chauffage est une question que doivent trancher de nombreux foyers chaque année, lorsqu’ils doivent refaire leurs stocks pour l’hiver. Ce combustible existe, en effet, en de nombreuses essences et en de nombreux formats parmi lesquels il peut être compliqué de faire son choix. Mais voici comment s’y prendre pour avoir le meilleur bois de chauffage.

Bois De Chauffage
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Quelle essence de bois choisir ?

Toutes les essences de bois ne se valent pas du point de vue du rendement. Chacune est caractérisée par ses propriétés physiques, comme le pouvoir calorifique, qui font qu’elle est plus ou moins adaptée à l’utilisation comme bois de chauffage.

Les essences de bois disponibles sur le marché sont classées selon leur pouvoir calorifique, c’est-à-dire la quantité de chaleur produite par le même volume de bois brûlé dans les mêmes conditions, notamment d’humidité. Ce classement prend également en compte la masse volumique du bois ainsi que la production d’étincelles.

Dans ce classement, les essences de bois sont réparties en trois catégories :

  • G1 : ce sont les feuillus durs comme le chêne, le charme, l’orme, le hêtre, le frêne et l’érable. Ils fournissent en moyenne 2 000 kWh par stère ;
  • G2 : ce sont les intermédiaires comme l’acacia, le châtaignier, le merisier et les divers arbres fruitiers. Ils fournissent 1 700 kWh par stère ;
  • G3 : ce sont les feuillus tendres ou résineux comme le bouleau, le platane, l’épicéa, le pin, le sapin, le mélèze et le peuplier. Ils fournissent 1 600 kWh par stère.

Dans ce classement, la catégorie G1 rassemble les meilleures essences de bois pour le chauffage, alors que la catégorie G3 regroupe les essences qu’il est déconseillé d’utiliser pour le chauffage.

Le pouvoir calorifique n’est pas le seul critère qui détermine la catégorie de l’essence de bois de chauffage. Il faut aussi être attentif à la production d’étincelles. Ce critère est particulièrement important pour les foyers ouverts par exemple. Dans ces derniers, il est déconseillé de brûler du bois de châtaignier qui produit beaucoup d’étincelles qui peuvent être projetées sur plusieurs mètres et provoquer un début d’incendie.

Pour les installations anciennes, il faut éviter les résineux qui, en plus de brûler très vite et de ne produire que peu de chaleur, encrassent rapidement les installations. Ces bois qui brûlent très vite peuvent toutefois être utiles au démarrage du feu pour lequel ils doivent être exclusivement réservés.

Attention au taux d’humidité

Le taux d’humidité a une grande incidence sur le pouvoir calorifique et la qualité de la combustion du bois. Il faut toujours privilégier le bois sec ou très sec.

Il est également important de se méfier des offres des fournisseurs qui, face à la forte demande de ces deux dernières années et n’arrivant pas à satisfaire tous leurs clients, proposent du bois de coupe récente et de très mauvaise qualité. Il faut, en effet, compter deux à deux ans et demi d’entreposage dans un endroit sec pour que le bois sèche suffisamment pour être efficace dans une cheminée ou un poêle. Ce bois humide produit beaucoup moins de chaleur et produit une fumée désagréable qui encrasse les installations.

Pour vous protéger contre le bois encore humide et vous assurer d’avoir toujours du bois de qualité, vous pouvez prendre de l’avance dans vos achats et entreposer votre bois une ou deux années supplémentaires pour qu’il soit très sec lors de son utilisation. Veillez toutefois à bien protéger votre stock, sous un abri sec et bien aéré ou, à la rigueur, sous une bâche imperméable et bien fixée.

Attention au bois de récupération

Par souci d’économie, beaucoup souhaitent brûler du bois de récupération pour se chauffer en hiver. Cette idée n’est pas si pertinente qu’elle ne le paraît, car ce bois peut causer plus de torts qu’il ne rend de services. Il peut, en effet, être peint ou traité avec des substances toxiques qui se vaporisent lors de la combustion, mettant ainsi en danger la maison et ses occupants, en plus d’encrasser l’installation de chauffage.

Il faut donc privilégier du bois de chauffage de qualité, acheté de préférence localement et auprès de professionnels réputés pour leur sérieux. Lors de la réception du bois, il faut vérifier l’essence, la taille des bûches, ainsi que le taux d’humidité. Ce sont là les trois facteurs principaux qui impactent directement la qualité du chauffage et votre confort en hiver.

Le Mag du Vivre-Mieux

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